Cay
Rademacher Das Wesen (Il est là) Contes Das Wesen, la nouvelle-titre s'ouvre sur une vision d'horreur, dans un Institut, le narrateur découvre des bébés grandissant dans des sphères. Une forme s'échappe d'un de ses corps et va hanter la ville. Usant des techniques de la Science-Fiction, l'auteur crée des ambiances où la suggestion est plus forte que le dévoilement simple de la vérité. Sous couvert de nous raconter une histoire plongée dans un monde de l'étrangeté, il souligne les dangers de certaines hautes technologies ou, dans les nouvelles suivantes, de certains travers sociaux. 80 pages, 9 Euro, ISBN 3-928637-01-0 |
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Bernd
Laube Le dernier cri Contes Que cela soit vrai ou inventé, réel ou imaginaire, l'auteur laisse le soin au lecteur de comprendre, guidé par ses intuitions et ses déductions. Cela tient à cette écriture si expressive et impitoyable, qui nous fait passer par tous les degrés de la violence et de la douleur, entre l'horreur et l'effarement. 125 pages, 9 dessins, 11 Euro, ISBN 3-928637-02-9 |
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Jörn
Thiel Calcutta Grand Nouvelles Que l'Inde ne soit pas l'Europe et que par conséquent nos valeurs tenues ici pour universelles ne soient rien là-bas, c'est ce que comprend un Européen de passage en Inde. C'est à cette remise en question de tous ce qui fonde notre culture que nous confrontent les nouvelles publiées dans Calcultta Grand. 71 pages, 9 Euro, ISBN 3-928637-12-6 |
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Bruno
Schlatter Abgang, Fertig, Aus (Sortie, Epuisement, Extinction) Rondo Abgang, Fertig, Aus, sous-titré Rondo. La forme musicale s'affirme dans ce texte inclassable. En effet, trois lettres. Trois longues lettres écrites le même jour et faisant apparaître différemment les mêmes détails, les mêmes histoires à chacun des destinataires : une ancienne amie, un ami qui a émigré aux Antipodes, en Australie, et de ce fait se trouve "sur la tête", le troisième destinataire reste dans l'ombre, puisque c'est nous. "Ce que les lettres peuvent recéler de magie ... encore faut-il qu'elles soient bien adressées à vous ... ou alors la magie devient sort ?" Cette manière de faire varier les points de vue prouve, au-delà de la simple maîtrise de la narration, un goût pour le jeu immodéré, pour les pièces montées ? Ecrire peut être une fête. 96 pages, 10 Euro, ISBN 3-928637-11-8 |
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Sibylle
Hösch Ein Gast im Haus (Un invité dans la demeure) Contes L'écriture est fraîche, épurée. Par moment cinglante. Dans de courtes nouvelles, elle dresse le portrait de jeunes gens débarquant dans l'âge adulte "comme dans un aéroport". L'auteur pique avec finesse, nous rend avec force et vivacité le mélange de banalité, de passion, qui anime la vie ordinaire des couples. Certains personnages sont tentés par l'aventure, tentés de sortir de leur condition de personnage, "dans le train express, une femme assise fait comme si elle lisait"... Mais l'avion a du retard et. Et on est toujours "à deux doigts" qu'il se passe l'irréparable. A deux doigts serait le bon titre "en français" pour ce recueil d'histoires courtes, miniatures aiguès et asserrées, renfermées sur elles-mêmes comme des pelotes d'épines. 109 pages, 10 Euro, ISBN 928637-04-5 |
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Sibylle
Hösch Nebelwege (Chemins dans le brouillard) Nouvelles Nebelwege est un récit, un voyage qui devient inquiétant à force de durer. L'idée même de retour semble interdite. La mémoire comme refuge, les souvenirs comme issue de secours, est ce que propose cette jeune écrivain dont on apprécie les bonheurs d'écriture. 157 pages, 12 Euro, ISBN 3-928637-14-2 |
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Nasser
Zahedi Judy et autres nouvelles Traduit du persan par Isabel Stümpel Les
histoires, souvent proches de la parabole, que nous conte Nasser Zahedi
s'attachent aux malheurs des hommes. Ces malheurs, aussi petits qu'ils se
présentent tout d'abord, atteignent parfois des proportions gigantesques,
à la limite du supportable. La source de tous ces maux se trouve dans
l'homme lui-même, et parfois dans son entourage. Certains tourments
semblent trouver une issue favorable, d'autres semblent irrémédiablement
sans échappatoire. La question philosophique reste intacte : Pourquoi ?
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Georges
Raillard Hirnströme eines Stubenhockers (Tempête sous le crâne d'un pantouflard) (Et autres histoires) Georges RAILLARD s'amuse à nous dérouter, chacun de ses textes repose sur une énigme et un éclat de rire. Sa fantaisie naturelle vise tout ce qui dans la vie quotidienne nous passe inaperçu. On dévore ses livres, on enchaîne les nouvelles avec ses choses vues. Son humour est proche des grands nouvellistes anglais, tel Saki. 99 pages, 10 Euro, ISBN 3-928637-09-6 |
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Georges
Raillard Das Wort und der Schrei (Le cri et le mot) Nouvelles Georges RAILLARD essaye de mettre un peu de désordre dans ce chaos, il y parvient avec l'élégance de ceux qui après les tremblements de terre s'époussettent une poussière sur l'épaule. Il navigue sur les reflets des paroles futiles, fait apparaître l'absurde de nos conversations et donne un coup d'accélérateur à la langue allemande par sa prose aux rythmes changeants. 185 pages, 13 Euro, ISBN 3-928637-20-7 |
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Martin
Krauss Glanz (Reflet) Contes Glanz, ce sont 15 nouvelles où l'auteur nous promène. Nous suivons des personnages auxquels n'arrivent que peu de choses : un homme suit une jeune femme, un enfant est suivi par un homme, une infirmière est à son travail. KRAUSS préfère décrire les paysages dans lesquels les gestes, les objets deviennent autant de discrets indices ou de preuves à charge sources de tension ou de comique inattendu. Les histoires font surface et affleurent, peu de remous, tout se passe dans une écriture concise, coulée et dense, onde calme renforçant d'autant plus la misère sentimentale et les petites peurs des personnages. La Peur est d'ailleurs un des thèmes privilégiés de cet auteur. Il y a quelque chose du musicien dans cet écrivain qui s'attache à un thème, à une scène et la décline dans un recueil. Ces variations n'ont rien de systématique et surprennent par la manière dont KRAUSS traite des thèmes familiers, se les approprie et les fait déraper avec soin vers l'étrange. 204 pages, 4 illustrations, 13 Euro, ISBN 3-928637-24-X |
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Martin
Krauss Von Frauen auf Kaufhausrolltreppen (Au sujet des femmes montant l'escalator des Grand Magasins) Nouvelles Von Frauen auf Kaufhausrolltreppen, ce sont 11 nouvelles où l'écriture est maniée avec brio. C'est "l'amour du détail" auquel se consacre Martin KRAUSS. Il prend au départ de chacune de ses histoires des choses sans importance : un voyage en taxi, la description d'un paysage, un voyage dans une voiture sur l'autoroute, une journée à la piscine... Son souci de la précision nous emmène dans des contrées du réel rarement abordées. Ses histoires évoluent souvent de façons inattendues, à force de tenter une description absolue de la réalité - elles décollent -. 95 pages, 10 Euro, ISBN 3-928637-10-X |
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Stefanie
Golisch Vermeers Blau (Bleu Vermeer) Récit "Je pense parfois entendre rire le peintre, comme s'il disait : Vous n'avez pas de chance avec moi, tout ce qui vous entoure vous semble facile et naturel, il vous suffit de vous approcher pour vous saisir de votre monde. Mais moi, Jan Vermeer, dénommé Vermeer de Delft, je vous offre mieux. Cela ne vous plaira pas, je vous laisserai un peu vous débattre dans mon tableau, vous interrogerez mon Bleu, mon siècle vous questionnera, et je vous regarderai tenter d'user de faux-fuyants, mais malgré toutes vos paroles et vos ruses vous n'arriverez pas à dissimuler votre stupeur." La narratrice recherche une couleur, ce Bleu Vermeer, une nuance inaccessible. Cette quête est à rapprocher de l'intransigeance, de la passion des Romantiques. L'écriture de cet auteur, malgré son calme et sa maîtrise, donne un récit brûlant où chaque pan de la réalité sert à alimenter les rêveries de la narratrice. Cette couleur, comme un étendard est mise plus haut que tout. Des voix se mêlent, s'interpellent, chacune tentant de s'approcher de ce Bleu Vermeer. Une couleur qui échappe à notre monde. Un texte qui repousse les limites du vrai et du vraisemblable. La séduction de ce récit vient de l'alternance entre allégresse et nostalgie qui entraîne le lecteur à suivre toutes les nuances d'une couleur, d'une émotion. 100 pages, 11 Euro, ISBN 3-928637-19-3 |
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Markus
Orths Schreibsand (Écrit sur du sable) Nouvelles Le sujet de ces nouvelles est l'écriture dans tous ses états. Chaque nouvelle éclaire à sa manière une situation où l'écriture est détruite, décomposée ou, comme le titre l'annonçait, sous la forme d'une écriture éphémère, prête à disparaître, une écriture devant laquelle on hésite, et qui nous pousse pourtant à avancer sur un terrain incertain, changeant, car rien n'y est affirmé, tout y est remis constamment en question. Voilà le risque que nous propose de prendre Markus Orths : lire pour tomber, lire pour être entraîné malgré nous, lire avant que tout disparaisse. 109 pages, 67FF, 11 Euro, ISBN 3-928637-27-4
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